Enfin une campagne de stérilisation des 'fashion victims' !
Ça sonne comme la revanche des ploucs, les types comme moi, soi-disant habillés comme un as de pique. Jamais une marque 'hype' à arborer sur leur t-shirt. Pas le moindre arc-de-cercle sur les sketba. Le degré zéro de la mode. Des ploucs, je vous dis.
Seulement voilà : les types comme moi regardent quand même les nippes et les chouzes, et même très attentivement. Pas la marque, celle qui est affichée en grand comme ça ! Non : ils regardent d'abord c'est made in quoi et made with quoi ?...
Un jean Diesel ou Lee Cooper made in Turkey ou Tunisia ? On dépose poliment cette merde là où on l'a trouvée, et on s'éloigne. Non seulement le coton qui est à la base du textile a été cultivé en Inde ou Egypte à coups de produits tous plus toxiques les uns que les autres, d'ailleurs interdits en Europe, mais en plus le processus de délavage et autres traitements chimiques sont des poisons qui causent des morts et handicaps lourds dans les pays où sont finalisés les jeans. En outre, les premières analyses, fin des années 90, début des années 2000 ont prouvé que des traces de ces poisons restent dans les fibres des vêtements (vendus ici, à vos chers bambins, vos chères gonzesses, vos chers mecs). Ces produits, même à faible dose, sont toxiques à plus d'un titre pour l'organisme humain, et ne se privent pas de s'inviter au "festin", au contact de votre peau.
Pour les peupons, c'est pareil : des semelles anti-transpirantes, des semelles qui sentent même le menthol, la rose, les fleurs d'acacia, la lavande et j'en passe, des couleurs fluo, des matières qui sont toutes synthétiques, vous pensiez quoi ?, que ça se trouve dans la nature ?... Mais oui, bien sûr, fin février début mars, Nike et Adidas plantent des boutures de chaussuriers, leur mettent du compost et de la bouillie bordelaise, les arrosent au printemps et en été, et récoltent des pompes en septembre.
Depuis homo erectus, la peau de l'homme supporte sans rejet le tissu, d'origine végétale, et le cuir, d'origine animale. Point barre. Tout ce qui s'en éloigne ou tout ce qui s'ajoute à cela peut devenir à la longue une agression pour l'homme. Re-point barre.
Aujourd'hui, on "apprend" que tous les textiles faits à coups de produits chimiques dont les noms ressemblent à une guerre bactériologique futuriste sont dangereux pour la santé, et pourraient même affecter nos capacités reproductrices. Sainte Marie, mère de Dieu, les bras nous en tombent (en prélude au reste, qui suivra) !... J'ai envie de dire, dans un esprit un peu revanchard (je l'admets), que les types comme moi, les 'hystérécolos' et autres 'Greenpisseux' se méfiaient de ces fringues depuis plus de dix ans.
Ben oui d'accord, mais que faire ?, grogne la petite bombasse habillée à la denière mode, des pieds à la tête (car même les extrémités doivent être décorées, même si ladite bombasse ne se sert pas forcément de toutes les extrémités). Oui, que faire ? Tout est fait en Chine ou en Inde ou dans des pays comme ça !, s'exaspère-t-elle...
Ne maugrée pas, petite bombasse, mais écoute plutôt un truc vraiment trop cool... Figure-toi qu'il y a des solutions, depuis de nombreuses années. D'abord, tous les textiles ne sont pas faits en Chine ou en Inde ou dans des pays comme ça. Ensuite, ce qui est important, ce n'est pas systématiquement le pays où a été confectionné ton jean taille basse à mi-raie, mais le cahier des charges imposé à l'entreprise qui le fabrique. Et là, c'est surtout la culture de l'entreprise qui fait la différence. Tu n'es pas sans savoir, petite bombasse, que de nos jours tout est décliné en marketing. Lorsqu'une firme fabrique quelque chose de manière écolo ou socialement équitable, elle ne se prive pas de communiquer sur la question. Aussi, je t'invite à prendre ton iPad bleu ciel, tu fermes momentanément Facebook et tu cherches sur Google les mots-clés 'textile+écolo' ou 'biotextile' ou 'textile+commerce+équitable', par exemple. Tiens, je suis pas chien, comme je vois que tu aimes les jeans, je te souffle quelques marques, qui devraient faire écho à ta mono-culture générale : "Levi's Eco", "Rica Lewis', "Ober", "G-Star", "Machja" ou "Idéo".
Les lecteurs pourraient me trouver méprisant envers cette innocente bombasse. A première vue en tout cas...
Ben ouais. Et d'ailleurs non seulement à première vue, mais en général. Pourquoi je mépriserais pas ceux qui chient dans mon jardin, directement ou indirectement ? Si je réfléchis à froid, je pourrais même me réjouir qu'une partie de toutes ces fashion victims écervelées, hommes et femmes, soient soumis à une grande campagne d'auto-stérilisation. C'est une première dans l'histoire de l'Humanité.
Bon. Il se trouve que je ne m'en réjouis pas. Voir des abrutis qui s'empoisonnent tout en arborant fièrement la tête de mort sur l'étiquette du flacon qu'ils sirotent, ça n'a rien de réjouissant.
Plouc?
"L'essentiel est invisible pour les yeux", et "le poison" aussi !